6 ème édition
Pour la première fois, le festival s’est déroulé sur plusieurs jours, la thématique de la CRISE à détourner sans modérations a séduit de nombreux artistes, une véritable performance en terme de programmation pour les membres d’En Mouvement!. Deux grandes soirées les 25 et 26 septembre et des suppléments d’impressions les 29,30 septembre et le 1er octobre 2009.
Pour la 3ème fois au Point de bascule, c’est plus de 400 personnes qui se sont rendu à l’événement.
AU BORD DE LA CRISE…DE NERFS !
LES EXPOSITIONS/LES INSTALLATIONS
Dessin/peinture de Fred Raynal.
« En résumé tout part en couille. Les enfants n’ont plus de repères et les vieux, eux, retombent en enfance. On adopte des animaux morts parce-que c’est moins cher…Armé de mon appareil photo, je traque les vieux, je traque les gosses ; sur les bancs publiques ou devant les maisons de retraite, pour plus tard les dessiner, les peindre et les mettre en scène, dans la quiétude de mon atelier ». http://fredraynal.blogspot.com/
Urban Tribal :Variations sur le thème du tribalisme des rues.
Installation multimédia : poésie, arts plastiques : Black Foot. Mise en espace sonore : Dj Boris 51 et Dj Uberman. Photo et vidéo : Sio – Association Fabrik 57
« Collectif dont l’objectif est la création et la mutualisation de moyens dans un esprit de contestation de la marchandisation du monde. Des outils aux matériaux, tout vient de la rue ou de récupérations en tous genres. Un système D au cœur d’une ère de consumérisme et d’individualisme forcenés « . « Fabrik 57 propose par une démarche fusionnelle avec la rue, une interprétation artistique du cloaque urbain. Il prend du recul face à ces ruptures des humanités et donne à voir des emblèmes, des tabous sociaux ». http://fabrik57.jimdo.com/
Terreur locale :
Installation photos et sons.Par Claire Tosi et Jean-Baptiste Imbert.
« Il est à l’évidence un domaine, ou mieux un territoire qui, dans sa définition même, ne s’exprime pas, ne s’exhibe pas, c’est celui de l’intime. En ciblant le corps comme pensée-solitude, l’enjeu esthétique est axé sur la distance, sur le rapport au corps dans son espace perceptif, dans la sensation de sa pure solitude. Qu’en est-il de ce basculement, de ce moment en succession de perte de soi qu’est l’instant bref et subtil du bord tranchant de la crise de… nerf ? Intime et insaisissable, la crise apparaît comme une perte du contrôle de ses émotions. L’expérience visuelle et sonore que nous donnons à voir et à entendre, va palper cette limite… en prise de risques sensibles. »
VIDÉOCONFÉRENCE
(et débat en supplément d’impressions)
La Grande Crise…Le Retour !!!:
Conférence sur la Crise économique par Fabrice Aubert
Revue de presse sous forme de vidéo conférence se nourrissant de titres tels que les Echos ou la Tribune sans négliger l’Humanité ou le Monde afin de tisser les nombreux fils liant les différents facteurs ayant conduit à l’effondrement du système boursier. Comme le dit souvent l’auteur, Fabrice Aubert :«c’est un jeu qui ressemble à l’histoire de Galilée, il y a le mouvement apparent et le mouvement réel… la terre tourne autour du soleil, pas l’inverse, comme on l’a longtemps cru.. Et bien concernant le prêche économique c’est un peu la même histoire, il y a la version officielle et il y a l’autre»… c’est de l’autre dont on parle ici…
Lecture perfocuisinée de Jihane El Meddeb
« Comme ceci m’aidait à pratiquer l’incision de bas en haut là où réside la connerie pour en extraire l’essence. Poulet. Miel. Merde. En montagne j’ai lu par dessus sans dessous l’épaule du voisin piqué par l’abeille oscillent les saveurs. En miettes petites mains matent, se sortent les doigts de la galette. Fèves, ta tarte, pâte. Lever les pieds, plier la table prend à peine une minute au nez et à la barbe… »
DANSE
par le Cie «Lacez nous»
« Ça a commencé quand ? Et ça vient d’où ce truc là d’ailleurs ?
Ça fait mal ? Et tu crois que ça va nous coûter cher ? C’est prévu depuis combien de temps? Tu penses qu’on va s’en sortir ? Ca va durer longtemps ? Et vous trouvez ça drôle ? »
MODE
Labiskootil présentation des créations de la marque:
« Soucieuse de l’environnement, les vêtements et accessoires LABISKOOTIL ne sont produits qu’à partir de fripes, de tissus de seconde main et à Marseille. Utiliser la fripe est en soit une action écologique car elle prolonge la durée de vie du vêtement, réduit la production de nouvelles matières et donc celle des déchets, réduit les prélèvements des ressources naturelles et participe à la réduction des impacts environnementaux…. Mais la fripe est également, une nouvelle matière première, issue de notre ère industrielle et de notre surconsommation. Elle est support à la création textile, corporelle et plastique. »
Labiskootil a tenu la veille; un stand de présentation de la marque de fringues.
Marque de fringues engagée au profil ECOLO… mais surtout un collectif d’artistes menant ensemble des projets qui posent une réflexion sur l’industrie, la production de masse, l’environnement, l’identité et l’appropriation du corps.»
www.myspace.com/original_labiskootil
THÉÂTRE
SUPPLÉMENTS D’IMPRESSIONS
« Mon Désert De Désir » Exceptionnellement, cette pièce n’a pas été jouée. Elle a été lu par son auteur.
la Cie Arbre Perché avec Yohann Goujon et Claire Foy.
« Un petit garçon affamé dans une grande surface.Traversant les couloirs de rayon en rayon, il erre désespérément en quête de la nourriture ou du produit qui sera en mesure de le rassasier.C’est son histoire, qu’un homme arrivé sur la scène tentera de raconter accompagné de ses objets, de son caddie et, contre son gré, d’une femme un peu trop entreprenante à son goût. »
« Le supermarché comme lieu de culte du désir, constamment sollicité s’est imposé de lui-même dans cette histoire. Il y’a un esprit du supermarché. Nos carapaces sociales font partie de nous et nous entretenons entre nous des relations d’achat, de prêt, de vitrine tout comme nous pouvons cacher notre humanité dans nos objets… ».
DIFFUSION SONORE
SUPPLÉMENTS D’IMPRESSIONS
« Tierra Madre, Le Chant … »
Par Marie Fouillet (texte et impros vocales) et Xavier Proença (musique). Cie Pachamama.
« Tierra Madre, Le Chant … », c’est la Terre Mère qui parle aux hommes, sous forme lyrique.
Cette plainte, au temps des Grecs aurait été portée par le coryphée, chef du chœur, si souvent messager des Dieux. Ce travail, fait partie du triptyque Tierra Madre qui comporte également 2 pièces de théâtre. Les trois créations ont pour fond commun la préoccupation de l’homme pour son avenir et celui de ses enfants. Temps d’éclatement et de mutation des valeurs, des modes de vie, des rapports à soi et aux autres, de recherche de positionnement juste dans ce monde mouvant.
http://www.pachamama-marseille.com
MUSIQUE
Miosine
Derrière ce pseudo se cache Didier Simione,compositeur et improvisateur polymorphe et imprévisible. Ici il se livrera à une performance sonore unique, où il sera question de perte de contrôle, de fragilité, de chaos. http://www.myspace.com/miosineglitch
« Contes et Nerfs » Concert de Duval MC:
DUVAL MC déballe ses contes et nerfs sur un rap désobéissant.Ce rappeur original se revendique plus proche d’Eva Joly que de Tony Montana. Ses musiques tiennent la dragée haute aux productions électro / hip-hop les plus novatrices. www.duvalmc.com
SWING ANTICRISE: Concert de SAC A BOULONS:
Groupe de chansons Marseillaises Réalistes et franchement dévissées, le sac à boulons donne la bougeotte et vous remonte le moral. Avec une énergie résolument rock’n roll et des rythmes allant du swing au Ska, en passant par le Dub et la ballade, c’est dans un spectacle haut en couleurs que ses 4 musiciens serrent leur public pour l’emmener dans un monde où la frontière entre le rire et les larmes semble disparaître. Une sorte de mélange entre Tryo, Sansévérino et Massillia Sound System. www.sacaboulons.com
PROJECTION
Carmen de Cyril Meroni – Film dansé-5′-2008
Marseille au couché du soleil, voyageurs, badauds et danseurs mêlent leur pas dans un plan séquence où le temps semble prendre le rythme de cette reprise originale du thème de Carmen (G.Bizet).Ce Clip a été réalisé à partir d’une improvisation imaginé par Marion Zurbach et plusieurs danseurs du Ballet de Marseille en juillet 2008 / Musique : Saiko Nata
http://vimeo.com/5459257
Cyclo de Cécile Verstraenten – Labo d’images – fiction – 8‘-16mm/N&B-2008
Un cycliste circule dans un village et récolte le compost des habitants pour ensuite le recycler…
http://www.dailymotion.com/labodimages
Si le monde était un village de 100 personnes de Justine Simon – film atelier – 8’30 – 2007
avec les enfants et adolescents du Centre Social Val Plan Bégudes. Documentaire réalisé à partir d’un conte internet sur la répartition de la population dans le monde réduit à l’échelle d’un village. A travers le regard des enfants, l’image et le texte mettent en évidence nos ressemblances et nos différences pour rassembler cette multitude de voix et de portraits dans un film aux couleurs du monde. Il nous interroge sur notre conscience.
http://www.pachamama-marseille.com
We’ll see de Acim Vasic Film d’animation -2’30-2008
Les 120 dernières années sur Terre en 120 secondes.
http://www.trescourt.com/?page=fr_film&id_rubrique=591
Eddie d’Ananda Henry-Biabaud Portrait documentaire – 8’- 2006
Un homme rencontré au détour d’un bloc de Greenwich Village, la rencontre entre l’espoir et la fatalité, l’innocence et la désillusion. Il s’appelle Eddie. Il a 70 ans. Pendant quatorze ans Eddie a vécu sur les trottoirs de Manhattan. Depuis deux ans, il dit ne plus avoir besoin de rien, et tout posséder : un abris, quelques amis, des crayons de couleurs.
Pierrot d’Ananda Henry-Biabaud – Portrait documentaire – 10’- 2006
Pierrot a 60 ans et vit une grande histoire d’amour depuis près de 15 ans sur une place parisienne. Sans toit, mais avec une poignée d’amis, tous les jours de toute l’année, Pierrot s’occupe, à l’insu du commun des mortels, des petits oiseaux qui recouvrent l’église Notre Dame, les nourrit, les protège, les aime.
Glitch film #1 de Philippe Stepczak – Film expérimental -1’35 – 2007
Glitch film #1 est la conséquence d’une erreur de transfert vidéo numérique, remonté et stylisé en synchronisation avec la bande son. Le résultat est un paysage coloré aux formes aléatoires et non contrôlées qui répond et accentue la musique d’une façon cohérente.
Arbor Vitae d’Anthony Fayada – Labo d’images – fiction /anim – 8’- 16 mm/N&B -2008
Sur le mode de la fable, un personnage burlesque entretient une relation de dépendance avec un arbre. Celui-ci lui fournit ses précieux fruits, mais l’homme, par son avidité, installe un cercle vicieux… finissant par scier la branche sur laquelle il est assis.
http://www.dailymotion.com/labodimages
L’homme envolé de Perrine Lottier et Rozenn Quéré – Fiction/photo-14’45 – 2008
Un jour, Jean n’est pas rentré du travail. Sa femme Zillah, persuadée que cette disparition est liée à un accident, entame une enquête, qui se mêle aux souvenirs. Elle reconstruit la figure de son mari pas à pas, imaginairement, tant et si bien qu’il finit par ressusciter, mais pour elle seule.
http://hommeenvole.blogspot.com/
Alucidi de Gérard Courant – Labo d’images – documentaire -12’-16 mm / N&B – 2008
Avec pour inspiration Journal intime, le film de Nanni Moretti, Gérard Courant fait le voyage jusqu’à l’île d’Alicudi, au large du Sud de l’Italie. Plus longtemps que dans d’autres lieux, l’île a su résister à la modernisation: la plupart des maisons n’ont ni téléphone, ni électricité, ni télévision. À première vue, on dirait bien un paradis perdu dans le temps mais, à y regarder de plus près, on découvre le côté sombre de l’île: la destruction, par exemple, de certaines formations géologiques afin de permettre l’électrification, ou la création de décharges d’ordures illégales.
http://www.dailymotion.com/labodimages
PROJECTION DES SUPPLÉMENTS D’IMPRESSIONS
Ainsi Soi de Jérémie Hessas – 20 ‘ – docu – 2007-
J’ai connu Jérôme il y a dix ans alors que nous étions étudiants en journalisme. Brillant, intelligent, il arrête de travailler au bout de quelques années. « J’ai trop tiré sur le cerveau » dit-il en souriant.
La preuve par l’œuf de Vincent Khalifa – 3o‘-fiction-
La police arrête des jeunes qui courent parce qu’ils ont fait des conneries qui ne sont pas les conneries pour lesquelles la police les arrête. Qui de l’œuf ou de la poule est arrivée en premier ? A la limite on s’en fout. Ce qui compte, c’est une histoire d’individus, auxquels on s’attache.
Les trois petits cochons réalisé par les enfants de « petit art petit », Jean-François Marc et Pierre Lamberti à la cité des arts de la rue -5’22 – film d’animation
Musique par « Captain Briggs from Libertalia » (T.Boisleve,P.Lamberti,S.Zelaci) enregistrée en pubic lors de la « Fête de la lumière », au parc Billoux, Marseille. http://www.dailymotion.com/degraaf
Berre de Jean-Marie Verneuil / Labo d’images – 8‘30 – 16 mm – N&B-docu
Berre, une errance autour de l’étang, parcours onirique et solitaire. http://www.dailymotion.com/labodimages
La mine a fermé de Nicola Farina docu -26’ – 2008 – minidv
Au bar de Gréasque, la fin du charbon est encore sujette à discussion.
Les jeunes chômeurs du village qui n’ont jamais connu les privilèges du travail à la mine s’interrogent sur l’utilité qu’un film peut avoir alors que l’histoire de la grande famille des mineurs a atteint son épilogue. http://blog.univ-provence.fr/blog/les-metiers-du-film-documentaire/les-films-produits/2008/09/29/la-mine-des-souvenirs
Répétition travail de Julien Chiclet -12’- film expérimental
Depuis plusieurs années, je travaille sur la notion de répétitivité dans le travail, répétitivité physique ou intellectuelle. J’ai développé ce sujet sur différents supports (Toiles, sculptures, machines, installations). Cette vidéo, RT 10, est une des parties de cette réflexion : « Qu’engendre la répétition dans le travail ? »